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   Les héros n'existent plus, et même si tel était le cas, ils seraient surpassés. New York, Tokyo, Millenium... Ces villes dites mondes, n'ont pas besoin de héros, elles ont besoin de quelque chose de plus grand. C'est pour ça que les supers sont là. Atome, Médusa, le Sauveur et son acolyte... Ces noms qui font vibrer les coeurs. Parmis eux, le plus grand de tous: Alphaman! Le tout premier, celui avec qui la légende à commencé, et dire que je suis a ses côtés depuis le début. Lui qui est le plus connu du grand public, la plus grande vedette de tous les temps... Je suis plus grand que lui. Sans moi, il ne serait rien, sans moi, il ne serait qu'un simple employé de bureau parmi tant d'autres. Moi, l'éclair cousu sur sa poitrine, je suis le plus grand. C'est bien moi que l'on voit sur les tee-shirts des gamins dans la rue, c'est moi et seulement moi le symbole que vous espérez tant voir quand les freins du bus lâchent. Quand un homme cagoulé sort son arme à feu ; le pauvre Peter Miley, homme banal d'entre les banals, déchire sa chemise au niveau du col, et c'est là que j'entre en scène. C'est à ce moment précis qu'un homme comme Peter peut devenir le Grand Alphaman, je fais toute la différence. Une fois les faits accomplis, la foule restée muette jusque là, se met à hurler. Il furent sauvés par un homme, et ils acclament un icône. C'est l'icône qui restera dans les mémoires, plus que le héro lui-même.

   Du moins c'est ce que je pensais, mais un homme est venu mettre son grain de sable, et m'a réduit au néant. Peter Miley, l'homme que j'avais propulser vers la gloire, il m'a trahi. Grâce à moi, il aurait pût avoir n'importe n'importe qu'elle nana, elles se seraient toutes jetées sur lui, alors pourquoi s'est-il tourné vers cette fillette? A peine neuf ans, la pauvre. Bien sûr, l'affaire à été médiatisée, et comme une trainée de poudre, le bruit s'était propagé, et tout le monde savait. Mais de tous, j'étais le seul à savoir qui il était. Il s'est enfui, et tout le monde nous a oublié. ça l'a plongé dans la dépression et l'alcool. Pendant des mois je l'ai vu boire, boire pour tout oublier, eux, elle, et moi. Un jour, il en eu marre, il voulait changer du tout au tout, faire son deuil et repartir à zéro. Il pouvait toujours le faire, mais pas moi. J'étais ancré à cette réputation, sans moyen de partir. Je voulais qu'il se remette en selle, et qu'il me reprenne, que je vive encore un peu avant d'être jeté à la trappe, mais non. Au lieu de ça, il m'a mis dans une poche, et m'a laissé je ne sais où pendant des années. Dans le noir et l'humidité, je me suis abîmé, j'ai vieilli. Mais cela m'a permis de réfléchir, je ne voulais plus le voir revenir, maintenant il avait certainement changé d'existance. Je voulais que ce soit moi qui retourne à lui, je voulais me retrouver en face à face avec lui, qu'en me revoyant, il revoit ce qu'il a été, je voulais me venger. Un jour, quelqu'un rouvrit le sac où je me trouvais, un petit garçon. J'ai aimé son regard, il m'a plu. A ses yeux, je devais avoir des airs de trésor. Il m'a amené chez lui, et sans cesse il rouvrait le sac pour me regarder. J'aimé bien ça. Au début, il me cachait, personne ne devait me voir, ni ses parents, ni ses amis. Un soir, et pour la première fois, le petit m'a enfilé, cela faisait longtemps. J'étais trop grand pour lui, mais au moins il ressemblait à un super héro. Il monta sur les toits de la ville pour se prendre au jeu, c'était plaisant. Même si la lune était pleine, ceux qui risquaient de nous apercevoir nous auraient pris pour un autre super. Pour l'instant, il rêvait, et moi aussi. De toute façon, personne savait, pour ceux qui s'en rappelaient, où était le véritable Alphaman, personne sauf moi. Il avait finalement réussi à avoir une nouvelle vie, une femme qui l'aimait, avec qui il eu un enfant. Un petit garçon qui, il y à peu, fit une découverte sensationelle, et j'attendais avec impatience le jour ou papa allait me trouver, dans l'armoire de son fils, entre son pyjama et ses pulls. Mais en attendent, j'attend, en profitant des nuits, où je peux, pendant quelques heures, revivre ma gloire passée sur les toits de la ville.
                                                                                                                                                                                                   Mr.ED-209